A TRAVERS LE TEMPS… LES CORSAIRES DE BOULOGNE – Suite XIII.

Le retour des corsaires en 1806 Maurice ORANGE

Le retour des corsaires en 1806 Maurice ORANGE

        Rien ne peut être dit de la carrière de corsaire d’Henri, Joseph MORAS, né le 31 janvier 1774 ; il ne l’a pas été. Notons tout de même qu’il a fait des études médicales, comme à peu prés tous les Hommes de la famille.

Il devint Chirurgien-Major au 16° Régiment d’Infanterie de Ligne, puis Chirurgien-Major des Bataillons corses réunis, et enfin Chirurgien-Major au Régiment de WALCHEREN. Il fit toutes les campagnes de la Révolution et de l’Empire, ne prenant sa retraite militaire à sa demande qu’en 1821.
Remarquons encore que ses états de service le firent remarquer à HEILSBERG par l’Empereur, qui le décora en personne, le 10 juin 1807.        Henri MORAS avait fait jurer à quelques soldats qu’il avait pris sous son commandement, de « mourir avec moi, plutôt que se rendre. » Ce peloton ainsi formé dans l’urgence, avait sauvé l’Aigle du Régiment.
Ses aventures militaires une fois terminées, Henri revint à Boulogne, où il finit sa vie le 8 novembre 1846. Il était célibataire. Le Roi l’avait confirmé Chevalier dans l’Ordre -devenu « royal »- de la Légion d’Honneur.
L’historien Guy BATAILLE fait mention d’une dernière « trace » : il est fait mention d’un autre fils MORAS dans le Bulletin de la Société Académique – Tome VII. Il s’y trouve en effet une notice biographique de E. T. HAMY concernant Barthélémy MORAS, qui serait né en 1773. Tout ce que l’on sait de lui, c’est ce qu’en dit un Certificat d’échange, daté ainsi : « London, 2 janvier 1799 ».
On pourrait y lire ceci : « Barthélémy Moras, 26 ans, lieutenant de ‘La Flore‘, détenu prisonnier à Plymouth, est relâché sous promesse de ne plus servir contre l’Angleterre. ».                                                                                     Or, en dehors des « MORAS » dont nous venons de parler, aucune autre mention n’est faite sur les registres paroissiaux de Saint-Nicolas. Son existence reste donc en partie hypothétique.
Philippe-Antoine NICOLAI n’a pas eu la plus célèbre des carrières ; il a cependant, comme beaucoup d’autres corsaires, été efficace sur la mer. Il est né le 16 septembre 1774. Il s’est marié à Françoise, Antoinette Rosalie SAINT-PAUL( ou SAINT-POL ), dite Longueval, le 30 Messidor An X( 19 juillet 1802 ).
Pour l’armateur TIESSET, il commande la Sophie -28 tonneaux, 4 canons, 36 hommes d’équipage- du 9 Nivôse au 9 Ventôse An IX( du 30 décembre 1800 au 28 février 1801 ). Il prend à ce moment le Maria.
Avec l’Adolphe -armateur MERLIN-DUBREUIL, 14 canons, 40 hommes d’équipage, qu’il commande du 28 Brumaire au 3 Pluviôse An X ( du 19 novembre 1801 au 23 janvier 1802 ), il prend L’Amitié. Ensuite, notre marin se met en retrait de la course.
  Jean-Philippe PERARD nait le 15 octobre 1777 à Boulogne-sur-mer. Il épouse le 7 Thermidor An X ( le 26 juillet 1802 ) Jeanne POLLET.
Il commande une course du Curieux( armateur DUCARNOY ), du 12 septembre 1809 au 28 mai 1810. Le navire comprend 12 canons, de puissances diverses( elles vont de 1 à 6 ), 76 boulets, 10 boîtes à mitraille, 40 fusils, 30 pistolets, 7 espingoles, 30 sabres, 36 Kg de poudre fine, et 45 Kg de poudre de guerre. Malgré tout cet armement, aucune prise n’est relevée en ces temps…
Mais, dans la course du 28 mai au 27 décembre 1810, alors qu’il commande sur le même bateau, la chance et la persévérance lui sourient : Il prend le Hope, et le Steve Reventlow. En collaboration avec Le Roi de Naples du Capitaine LASALLE, il capture le Benga Catherina.
Une troisième course ne le rendra pas plus riche, l’ennemi se faisant discret et fuyant. Il décède à l’âge de 69 ans, le 3 février 1847, à son domicile de Boulogne, rue de l’Hôpital( aujourd’hui, rue Saint-Louis ).
PICQUENDAIRE est l’un de ces dunkerquois, venus parfois faire la course à Boulogne. En septembre 1813, il commande Le Bon Génie pour sa troisième course, armée par FOURBE. Il prend le Vénus et le Swallow.

Bibliographie : -Échec à NELSON -( Les Corsaires Boulonnais de la Révolution à l’Empire ). ABC2E

Webographie : -http://www.descendants-capitainescorsaires.org/res_recherche.php

-http://data.bnf.fr/12007694/tribunaux_de_prises/

-http://fournetmarcel.free.fr/corsaires.htm

-http://threedecks.org

A SUIVRE…

5 réflexions sur “A TRAVERS LE TEMPS… LES CORSAIRES DE BOULOGNE – Suite XIII.

  1. Articles très intéressants sur les corsaires boulonnais.
    A quand la suite?
    Un certain Denis THUEUX commanda la corvette « la Guillotine » en 1792 puis « le Renard » en 1807. Fera t’il partie de la liste? ‘Source: livre « les Corsaires » d’Henri MALO). Je ne connais pour l’instant ni sa date de naissance ni sa date de décès.
    Cordialement

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